Informer et sensibiliser les parties prenantes sur le mode opératoire du projet stabilisation accélérée de la Région du Liptako Gourma, vulgariser les outils et les démarches opérationnelles dans l’identification du choix des sites prioritaires et développer les techniques de priorisation des choix et la démarche sélective des activités. Tels sont les objectifs de la réunion qui s’est tenue ce 15 septembre 2021 à Tillaberi sous la présidence du gouverneur de la région M. Ibrahim Tidjani Katiella. Les préfets des départements de la région, les directeurs régionaux, les responsables des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les cadres techniques du Programme des Nations-Unies pour le Développement étaient présents.
Dans sa déclaration le Gouverneur de la région, M. Ibrahim Tidjani Katiella a présenté les objectifs du projet : « Pour consolider la situation à laquelle la région est confrontée notamment les actes de terrorisme et leurs conséquences et à l’instar de la région de Diffa, l’Etat du Niger, en partenariat avec le PNUD mettra en œuvre un projet de stabilisation dans la région de Tillabéri, dont les objectifs poursuivis sont entre autres, de faire un diagnostic de la situation socioéconomique des zones d’intervention ; de créer les conditions d’un retour définitif de la sécurité à travers la construction des infrastructures ; d’améliorer l’encadrement des jeunes et des femmes dans les secteurs clés de développement ; de renforcer les capacités des leaders communautaires, notamment les jeunes et les femmes, à promouvoir les initiatives locales en vue de rehausser leurs revenus » a-t-il expliqué.
Concrètement le projet vise la consolidation et la pérennisation de la paix, de la sécurité comme une priorité. Il est mis en œuvre grâce a un appui technique et financier de partenaires parmi lesquels le PNUD figure en bonne place Le PNUD est aussi l’initiateur de la réunion. Un comité technique a été mis en place avec pour rôle de superviser la mise en œuvre des décisions du comité de pilotage et de porter à l’attention du comité de pilotage, les principaux problèmes et défis et d’examiner les outils de mise en œuvre du projet.
La Représentante du PNUD par ailleurs cheffe du projet Aziza Elbachir, indique quand à elle que « ce travail pour lequel ils s’engagent aujourd’hui requiert la participation de tous dans ce processus qui permettra d’assoir la stabilité nécessaire à la mise en œuvre des priorités telles que transcrites dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement ». ‘’La satisfaction des populations sera le témoignage de la réussite de cette initiative’’, car, a-t-elle expliqué, ‘’c’est tout d’abord un engagement personnel et un engagement institutionnel plus large à être auprès de l’Etat et à l’accompagner dans son rôle régalien de protection de la population et de ses biens, et de lui permettre de vivre pleinement dans le bien être qui lui est cher’’.
Le projet de stabilisation de la région du Liptako Gourma
Ce projet s’inscrit dans le cadre du projet « Fonds pour la Stabilisation de la Région du Bassin du Lac Tchad » (FSR/LT). Il est mis en œuvre par le PNUD et concerne tous les pays du Bassin du Lac Tchad qui subissent les conséquences de la crise du terrorisme. Le projet est financé par un fonds, financé par l’Allemagne, la Suède, l’Union européenne (UE), le Royaume-Uni (R-U), les Pays-Bas, la Banque africaine de développement (BAD) et la France. Il vise a répondre aux défis immédiats de la gouvernance, de l’insécurité, de l’état de droit, de la sécurité humaine et des moyens de subsistance dans le Bassin du lac Tchad.
En aout dernier à Yaoundé, le PNUD a validé la prolongation des fonds destinés à ce projet en raison des résultats satisfaisants obtenus pendant 18 mois d’exercice. Au total, 15 plans d’action conjoints (PAC) ont été mis en œuvre, renforçant ainsi les architectures de sécurité, la remise en état les infrastructures essentielles et les services de base, et la fourniture des moyens de subsistance essentiels à la stabilité des communautés ciblées. En outre, 13 comités de stabilisation communautaire ont été créés pour relever les défis de la sécurité communautaire, y compris les accords structurels et les actions visant à renforcer la coordination civilo-militaire. Ce Fonds d’un montant total de 100 millions de dollars a été lancé au terme du deuxième Forum des gouverneurs du bassin du lac Tchad qui s’est tenu du 16 au 18 juillet à Niamey.