Le gouvernement de l’Etat de Borno a demandé vendredi aux organisations non-gouvernementales et victimes de Boko Haram de s’impliquer pour le retour définitif de la paix dans l’Etat de Borno. Cette demande est exprimée lors d’un atelier pour la réinsertion des repentis de Boko Haram. L’atelier est organisé par l’Etat de Borno, en collaboration avec le programme des Nations Unies pour le développement, PNUD, et le bureau des affaires étrangères allemand à Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno.
Plusieurs questions ont été abordées au cours de l’atelier notamment les mesures sociales, psychologiques, économiques, sanitaires et sécuritaires à prendre au niveau individuel et communautaire.
Interrogé par la RNI, les représentants du gouvernement de l’Etat de Borno ont indiqué que l’atelier a pour objectif de réinsérer les ex-combattants de Boko-Haram ainsi que leurs victimes. Pour eux, la réconciliation et la justice transitionnelle restent les choses les plus attendues dans leur Etat.
Selon les sources concordantes, les différentes parties prenantes ont également planchées sur la question de l’autosuffisance alimentaire des communautés victimes des atrocités de Boko Haram.
Les victimes de Boko Haram qui ont vu leurs champs dévaster et maisons détruites déclarent : « avant de réinsérer les repentis de Boko Haram, il faut d’abord les déradicaliser, car ils peuvent toujours constituer un danger pour la société ». Pour elles, les décisions et recommandations issues de cet atelier devraient être écrit et vulgariser, sinon, la cohabitation pacifique ne serait pas possible avec les repentis de Boko Haram. Les victimes de Boko Haram évoquent les risques de voir certaines populations vouloir se venger.
Une opération de réinsertion des repentis de Boko Haram a déjà eu lieu, il y a une semaine. Selon le colonel Gurama Martins, commandant du programme de réintégration des repentis de Boko Haram, cité dans le journal news-nigeria, 6000 suspects de Boko Haram ont déjà comparu pour leur implication présumée dans des attaques attribuée à Boko Haram. Toujours selon lui, conscientes que les personnes appréhendées n’ont pas toutes faites allégeance à Boko Haram de leur propre gré, les autorités nigériennes ont entamé un vaste programme de deradicalisation. Il souligne que, 11 mois après le programme de réinsertion de ces anciens combattants, 150 membres de Boko Haram ont été graciés après avoir prêté serment de leur loyauté à l’Etat du Nigeria. 90 autres combattants avaient été libérés en Avril dernier et réinséré dans la société explique le colonel Gurama Martins.