La situation humanitaire des déplacés vivant à Kiskira se dégrade du fait du retard de livraison de vivres. Kiskira est un canton situé dans la province du lac Tchad, à environ vingt kilomètres à l’ouest de Liwa, chef-lieu de Fouli, dans la province du lac.
Selon Mamodou Haggar Ben Dogo, un habitant de Kiskira interrogé par Radio Ndarason, les vivres n’ont pas été distribuées aux déplacés depuis plus de six mois. Pourtant, l’opération de distribution des vivres se faisait mensuellement dans un passé ressent, a ajouté Mamodou Haggar Ben Dogo.
Les deplacés de Kiskira ont lancés un cri de détresse en 2019. Ils avaient déclaré n’avoir aucune activité génératrice de revenu pour subvenir à leurs besoins. Leur survie reposait exclusivement sur l’aide humanitaire que leur apportaient les organismes internationaux qui opèrent dans la région.
Les personnes nécessiteuses ne bénéficient pas normalement des vivres. Et cela lors des campagnes de distribution. La cause c’est, qu’elle n’ont pas été recensées.
Pour pallier le problème, ces dernières ont demandé aux donateurs de prendre soin d’enregistrer méticuleusement toutes les familles qui résident dans le camp.
Aussi, ont-elles appelé les humanitaires à associer les chefs traditionnels lors des différentes activités car Kiskira est une zone à risque.
Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations OIM, plus de trois cent soixante mille habitants de la province du lac Tchad ont été obligés de fuir les atrocités de Boko Haram et les inondations pour se retrouver dans les différents camps des déplacés. Parmi ces derniers, beaucoup ont laissé leurs biens matériels, leurs bétails et leur terre.