L’environnement scolaire des établissements dans la province du lac Tchad présente un visage hideux. La situation est la même dans les écoles que comptent les différents camps de déplacés et réfugiés de cette province.
Dans le site des déplacés de Kaya, on ne compte que trois salles de classe pour un effectif de plus de 500 élèves, fait remarquer un chef de ménage à Radio Ndarason Internationale.
Ces salles dont certaines façades sont écroulées, ne sont ni équipées, ni entretenues. Les élèves étudient à même le sol et dans une promiscuité totale. Les troncs d’arbres et briques devant servir à construire des paillotes sont érigés en accessoires.
Le problème de manque d’infrastructures scolaires se pose également à Doum-Doum, poste administratif crée en 1962.
Interrogé par Radio Ndarason Internationale, le directeur du collège de Doum-Doum a expliqué être confronté à la vétusté des infrastructures scolaires. Il a déclaré que les salles sont insuffisantes et ne peuvent contenir tous les enfants en âge d’aller à l’école.
Les élèves éprouvent d’énormes difficultés pendant la saison chaude, compte tenu du fait que les classes sont construites en paille.
D’après un rapport du Bureau des Nations-Unies pour la Coordination des affaires humanitaires(OCHA) daté de 2016, à N’Djamena comme dans de nombreuses régions du Tchad, les salles de classe se résument souvent à de simples abris de fortune construits en plein air. Selon le rapport, les enfants et enseignants sont confrontés à la poussière durant la saison chaude. Durant la saison des pluies, les écoles sont souvent fermées, souligne OCHA.
Afin de créer des conditions plus propices à l’apprentissage, un projet régional de la Banque Mondiale a doté 35 villages du pays de 70 salles de classe.