Par un décret du 31 décembre 2020, le gouvernement tchadien a instauré un confinement dans la ville de Ndjamena. Selon ce décret, le couvre-feu est ramené de 18h à 5h. La durée de cette décision est d’une semaine renouvelable. Le gouvernement justifie ce durcissement de position par l’augmentation des cas de COVID-19 et le relâchement dans le respect des mesures barrières. Cela n’est pas du gout de l’Union des Journalistes Tchadiens, qui par la voie de son président, indique que le cas des journalistes doit être revu.
Selon le président de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), Abbas Mahamat Tahir :« Les médias privés comme publics sont ignorés dans la sélection des personnels qui doivent circuler pendant ce temps de confinement total, alors que pour informer la population sur le décret portant le confinement total, le gouvernement s’est servi des médias pour passer le message. »
Le président de l’UJT Abbas Mahamat Tahir appuie sa prise de position par le fait que pendant le précédent confinement, plusieurs journalistes ont été torturés, arrêtés par les forces de l’ordre. Pour lui, les journalistes sont censés circuler librement pour informer la population. Il insiste aussi sur le fait que l’organisation des journalistes, qu’il dirige a déjà interpellé les autorités sur les difficultés que rencontrent les journalistes dans l’exercice de leur métier. Avant de préciser que c’est un corps qui contribue efficacement dans la lutte contre la pandémie de coronavirus.
Pour rappel, la décision cite clairement les secteurs qui doivent continuer à travailler. Il s’agit des centres de santé, cliniques privées, boulangeries, pharmacies, sapeurs-pompiers, hôteliers, personnels de la société nationale d’électricité et la société tchadienne des eaux, les étals, commerces et transports des produits alimentaires ainsi que les vols cargos.