L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et quatre ambassades accréditées au Tchad, ont signé ce lundi 29 juillet à N’Djamena, des accords de donation d’équipements. Ces conventions entrent dans le cadre de la facilité régionale d’assistance consulaire du Programme de Protection, de Retour et de Réintégration des Migrants.
Ce soutien aux services consulaires des principaux pays d’origine des migrants présents au Tchad leur permettra, selon Pascal Reyntjens, le chef de la mission de l’OIM au Tchad, d’assurer « un service rapide et de qualité, d’identification et de délivrance des documents de voyage, à leurs ressortissants bloqués ou en transit sur les routes migratoires au Tchad et en processus de retour volontaire ».
Il s’agit des ambassades du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Nigeria. Le choix de ces quatre pays se justifie par le fait que les régions du Sahel et du Lac Tchad sont confrontées à de multiples défis liés à la sécurité, à la pauvreté, aux changements climatiques et aux mouvements de population.
D’après Pascal Reyntjens, « ces facteurs poussent de nombreux jeunes à entreprendre des voyages dangereux et irréguliers vers l’Afrique du Nord et l’Europe, en quête de meilleures opportunités économiques et sociales ». Cependant, ces migrants sont souvent exposés à de risques élevés de violations des droits de l’homme, d’exploitation, de traite et de détention arbitraire, notamment dans les pays où les conditions humanitaires sont précaires.
De son côté, le directeur régional de l’OIM en Afrique de l’Ouest et du Centre, Christopher Gascon, a indiqué que l’Afrique se trouve à un carrefour essentiel, où les dynamiques migratoires, internes ou transfrontalières, nécessitent une approche concertée et inclusive. C’est pourquoi l’OIM mise sur la coopération qui est l’épine dorsale dans un monde de plus en plus connecté et interdépendant.