Dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, les femmes journalistes font face à de nombreux défis lorsqu’elles couvrent les violences liées aux attaques de Boko Haram. C’est pour les outiller dans l’exercice de leurs métiers sur les théâtres des opérations.
Dans des localités comme Kolofata, Fotokol, Mora ou Mozogo, très souvent au cœur des attaques de Boko Haram, des femmes journalistes recueillent les témoignages des survivants et racontent le quotidien des déplacés et réfugiés. Pour les aider à mener ces reportages sans raviver les traumatismes des victimes, un atelier a été organisé par le Réseau Camerounais des Femmes Journalistes Couvrant les Crises. Il vise à renforcer leurs compétences en narration et en techniques d’interview respectueuses de témoins.
L’atelier propose également des exercices pratiques permettant à la vingtaine de participantes d’apprendre à conduire des entretiens sans heurter les sensibilités. Dans un contexte où la désinformation et la diffusion d’images choquantes se multiplient, cette initiative vise, selon les organisateurs, à promouvoir un journalisme plus humain.
Selon les participantes, l’atelier de Maroua représente une étape majeure dans leur parcours professionnel. Grâce à cette formation, elles se sentent désormais mieux outillées pour couvrir les réalités du terrain avec précision et sensibilité, tout en plaçant l’humain au cœur de chaque récit.
Abdoullkarim Hamadou
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