Aujourd’hui dans Kura Bari, nous abordons un sujet géopolitique majeur pour l’avenir de la région sahélienne : l’accès à la mer pour les pays membres de l’Alliance des États du Sahel, le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Ces trois pays enclavés nourrissent depuis plusieurs mois un vif intérêt pour l’Initiative Atlantique, proposée par le Maroc, qui leur offrirait un accès stratégique à l’océan Atlantique. C’est dans ce cadre que les chefs de la diplomatie des trois États se sont rendus lundi lundi à Rabat, où ils ont été reçus en audience par le Roi Mohammed VI.
À l’issue de cette rencontre, les ministres ont salué la vision africaine du souverain marocain, soulignant la portée géostratégique du projet et leur volonté de hâter sa mise en œuvre. Mais derrière cette initiative se pose une question centrale, celle que nous nous posons ici : s’agit-il d’un partenariat mutuellement bénéfique, ou d’un nouveau modèle de dépendance ? En d’autres termes, les pays sahéliens seront-ils réellement maîtres de leur avenir à travers ce projet, ou risquent-ils de substituer une tutelle à une autre ?
Pour en discuter, nous recevons dans ce studio :
1er invité Dr Mahamat Oumar Adam, enseignant-chercheur à la faculté de Droit et Science sociale à l’université de Moundou
2e invité Salzabo Dimougna, Expert en diplomatie et président de l’Association Action Tchadienne pour la Paix et le Développement Durable (ATPAD).