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Kura Bari

Kura Bari | Exportation du bétail sur pied dans les pays du Bassin du Lac Tchad à l’approche de la fête de Tabaski : Un levier de croissance économique ou danger pour la sécurité alimentaire ?

23 mai 2025
Temps de lecture : 2 minutes

À l’approche de la fête de Tabaski, moment crucial pour les éleveurs, commerçants et consommateurs, nous abordons aujourd’hui une question cruciale : L’exportation du bétail sur pied dans les pays du Bassin du Lac Tchad constitue-t-elle un moteur de croissance ou un danger pour la sécurité alimentaire ?

En effet, au Tchad, ce secteur est vital. Il génère officiellement près de 60 millions de dollars par an, et peut représenter jusqu’à la moitié des exportations nationales selon certaines estimations. L’élevage, principalement pastoral, fait vivre 40 % de la population rurale et contribue à hauteur de 20 % au PIB.

Le pays compte environ 20 millions de têtes de bétail, avec une majorité concentrée dans les zones sahéliennes. Mais derrière ce dynamisme se cachent des fragilités. Une fiscalité lourde, des circuits de commercialisation complexes, une forte dépendance aux marchés étrangers, notamment le Nigeria et un risque de pénurie locale, surtout en période de forte demande avec comme conséquences la spéculation et la hausse des prix à la vente à l’approche de la fête de la Tabaski, par exemple.

La récente décision du Niger d’interdire les exportations de bétail vers ses pays voisins pour garantir l’approvisionnement national a relancé le débat. Faut-il favoriser la consommation locale, au risque d’étouffer les revenus des éleveurs ? Ou soutenir les exportations pour stimuler la croissance, au risque de fragiliser la souveraineté alimentaire ? Dans ce contexte, la visite du ministre ivoirien des Ressources animales à N’Djamena pour négocier l’importation de bétail tchadien vers son pays ajoute une nouvelle dimension à la réflexion.

Entre solidarité régionale, intérêts économiques et sécurité alimentaire, où placer le curseur ? C’est ce que nous allons explorer aujourd’hui avec nos invités : Isssoufou BOUBACAR KADO MAGAGI, consultant indépendant en finances publiques et analyste socio-économique et politique et Mahamat Saleh Idriss, membre du conseil d’administration de l’association pour la défense du droit des consommateurs.

À propos de l’auteur

Oumar Mahamat Yana

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