Après trois ans de mise en œuvre du projet de redressement économique et social inclusif du Lac Tchad (RESILAC), le comité de pilotage opérationnel a tenu sa quatrième session ce vendredi 7 mai à Maroua, rapporte le journal L’œil du Sahel. Cette réunion était l’occasion pour le comité de pilotage de faire le bilan des activités du projet.
Le programme de la session a tourné autour de plusieurs points : l’état des lieux des activités sur le terrain et la formulation des mesures pour lever les problèmes rencontrés. Les participants ont noté une évolution satisfaisante des activités sur le terrain au 30 avril dernier. Sur 733 activités prévues, 507 ont été réalisées au profit de 19 845 bénéficiaires (contre 16 241 bénéficiaires dans les prévisions), ce qui donne un taux de réalisation de 122%. Cependant, quelques indicateurs plombent cette performance.
Dans le cadre de ‘’l’accès concerté aux ressources naturelles », aucune activité n’a été menée depuis le mois de septembre dernier. Sur 150 hectares de terres à restaurer, seulement 65 hectares l’ont été effectivement. Les participants ont donc formulé des recommandations. Pour eux, les services sectoriels doivent être plus impliqués et les chefs traditionnels sensibilisés sur la bonne gestion des terres à restaurer et éviter les enchères auprès des bénéficiaires. RESILAC a mené une analyse des spécificités des besoins de 47 communes de la région, concluant à la nécessité d’une implication des communes pour pérenniser les activités du projet ainsi que la prise en compte, la reconstruction et la restauration des chefferies traditionnelles.
Le projet RESILAC a été lancé en juin 2018. L’objectif est de contribuer au redressement économique et au renforcement de la résilience et de la cohésion sociale des territoires du Bassin du Lac Tchad les plus touchés par la crise sécuritaire et le changement climatique. Le consortium qui met le projet en œuvre est composé d’Action Contre la Faim, Care Cameroun et le groupe URD. RESILAC repose sur 4 piliers principaux qui sont : le renforcement du capital humain et la cohésion sociale, le redressement économique et la résilience des populations, le renforcement institutionnel et la production des connaissances.
