Quelques 5 millions de personnes font face à la famine et 400.000 enfants souffrent de malnutrition sévère dans le bassin du Lac-Tchad. Ce chiffre de plus de 5 millions de personnes représente la pire augmentation pour la première fois depuis quatre ans, affirme un rapport du bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
Dans tout le bassin du Lac Tchad, ce sont 10,2 millions de personnes qui ont besoin d’une aide humanitaire, principalement dans l’extrême Nord du Cameroun, dans la province du Lac-Tchad et dans la région de Diffa (au Sud-Est du Niger), ainsi que dans trois Etats du Nigeria, Adamawa, Borno et Yobe.
Toutes ces zones sont confrontées, parfois depuis 2009, aux attaques meurtrières de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), issu d’une scission en 2016 de Boko Haram.
Après 12 ans de violence, les services sociaux de base et les ressources déjà limitées sont mis à rude épreuve dans cet espace, s’alarme OCHA. La violence continue de s’étendre et les contraintes d’accès posent des problèmes supplémentaires pour l’acheminement de l’aide, note l’agence de l’ONU.
OCHA estime que répondre de manière adéquate aux besoins humanitaires les plus aigus, dans la région nécessitera 2,5 milliards de dollars en 2021. En juin, seuls 13% des fonds ont été reçus.
Il faut rappeler que le conflit dans le bassin du Lac Tchad a engendré depuis 2009 la plus grande crise de déplacés en Afrique avec plus de deux millions de personnes et a fait 36.000 morts.