A l’occasion de la fête de la musique, l’artiste tchadien Afrotronix, de son nom d’état civil Rimtobaye Caleb, a fait un séjour à Ndjamena où, il a donné deux concerts tres « ambiancés » à l’Institut Français du Tchad. Il a accordé, à l’occasion d’une visite, une interview à la Radio Ndarason Internationale sur la question de la paix et de la cohabitation pacifique. Pour lui, la musique est un instrument fondamental dans la complexité de l’esprit et joue un rôle important pour la paix.
« Le rôle de la musique est à plusieurs niveaux et je pense qu’aujourd’hui le micro du musicien est plus important. Comme vous l’avez vu à l’IFT, les gens sortent parce qu’ils sont contents et ils aiment nous écouter. On profite d’un moment de bonheur pour passer un message et il faudrait considérer sérieusement que si les gens sortent et qu’ils sont entrain de danser, dans cette ambiance tout ce que tu dis peut-être accepté, plus que si tu viens avec l’air sévère. Les musiciens, nous travaillons avec les émotions. Je suis moins stratégique, je n’ai pas un plan derrière la tête quand je passe un message, car la musique est au-delà. » dit-t-il.
Afrotonix est au micro de Mahamat Ali Mouta.
La musique fait du bien et à travers elle, on peut exprimer son tout, explique Afrotronix. L’artiste lance donc un appel à la jeunesse tchadienne pour se mettre au travail et ne pas perdre l’espoir. « 80% des jeunes au moins ne sont pas dans la drogue ni dans la rue, mais pour ceux qui sont dans la rue, je leur envoie un message et je leur dis qu’il y a encore un espoir. Car ce qui fait qu’ un jeune prenne la drogue, c’est parce qu’il prend cela comme un dernier recours ».
Écoutons-le musicien une fois de plus.