Un ex-combattant de Boko Haram du nom de Moustapha Moussa, s’est récemment rendu aux autorités de l’arrondissement de Hil-Alifa, nous apprend le journal L’œil du Sahel dans sa dernière parution. Ce dernier aurait fait des révélations concernant le temps passé avec Boko Haram et le fonctionnement du groupe djihadiste. Selon le journal, ses révélations ont permis aux forces de défense camerounaises d’obtenir de précieuses informations sur le groupe terroriste.
Le jeune homme âgé de 25 ans et natif de Fotokol, a passé six ans dans les rangs de Boko Haram, précisément dans la localité de Boukar Mariyam au Nigeria, avant de se résoudre à déposer les armes dans la matinée du 31 juillet 2021. En choisissant de collaborer avec l’armée, il est devenu ce qu’on appelle, un repenti.
Selon l’information de L’œil du Sahel, Moustapha Moussa s’est échappé lors d’un rassemblement à la frontière entre Blangafé (Nigéria) et Goréa Mahamat (Cameroun). Le groupe terroriste projetait des attaques sur des positions de l’armée dans les arrondissements de Makary et de Hilé-Alifa. L’ex combattant a participé, selon ses propres déclarations, à plusieurs attaques dont plusieurs ont ciblé des forces de défense et de sécurité. A l’en croire, les combattants de Boko Haram sont répartis en quatre contingents de 300 hommes chacun, dirigés notamment par deux nigérians – Bah Mayna et Fari Fari – et par deux nigériens, Abu Adam et Moussa Rabi.
Après chaque attaque, d’après le repenti, chaque terroriste est récompensé par une somme de 9.000 naïras, soit l’équivalent de 12.100 FCFA environ. Pour se déplacer, les terroristes disposaient de véhicules, motos et chevaux. Dans les confessions de Moustapha Moussa aux forces de défense, celui-ci a indiqué que le ravitaillement en denrées alimentaires des combattants de Boko Haram se faisait à partir de certaines localités de l’arrondissement de Fotokol comme Sagmé et Soueram. Il a précisé que des pêcheurs exerçant dans les eaux du lac Tchad sous contrôle terroriste, étaient des maillons de l’organisation.