Un atelier de renforcement de « la stabilisation de la stratégie régionale, de redressement et de résilience des zones du bassin du lac Tchad », affectées par la crise de Boko Haram, se tient à Ndjamena. Cet atelier est organisé par le PNUD en collaboration avec la CBLT. L’objectif est le renforcement des capacités des partenaires techniques et financiers des différentes organisations de la société civile. Il s’agit de prôner une nouvelle stratégie de travail qui valorise le rôle essentiel des acteurs locaux et les secteurs privés.
Selon Issakha Mahamat Ali, conseillé chargé du renforcement de capacité des organisations de la société civile de la CBLT, Il a été constaté que la société civile n’est pas assez impliquée dans la mise en œuvre des activités du programme en question. C’est pourquoi, il est question de faire des rappels par rapport aux différentes composantes et expliquer comment la société civile peut intégrer le programme.
Pour la première journée, les travaux ont été axés sur les thèmes tels que la finalisation du processus de mise en œuvre de la plateforme nationale des OSC et la présentation des termes de références (TDR) des organisations des sociétés civiles. Des travaux de groupe vont aussi suivre.
Ces ateliers se tiendront aussi dans les zones touchées par Boko Haram au Nigéria et au Niger comme dans les provinces du Lac et du Hadjer Lamis au Tchad. L’atelier a l’Extrême nord du Cameroun a eu lieu il y a un mois environ à Mora. Cette forme d’atelier tournant concerne les quatre pays du Bassin du Lac Tchad, avec le même objectif.
L’initiative se tient sur un projet de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT), en partenariat avec la CUA et avec l’appui du PNUD. Ce projet se base sur une « Stratégie régionale pour la stabilisation, le rétablissement et la résilience des zones touchées par Boko Haram du bassin du lac Tchad ». La Stratégie a été adoptée par le Conseil des ministres de la CBLT le 30 août 2018 et approuvée par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA le 5 décembre 2018.
Il vise à assurer l’appropriation locale du processus et sa mise en œuvre au niveau local se fait avec une supervision nationale et régionale, par l’élaboration de huit plans d’action territoriaux dans les zones ciblées des quatre États membres. Il s’agit du Nigeria avec les états du Borno, de l’Adamaoua et du Yobe. Au Niger avec la région de Diffa, au Tchad avec les provinces du Lac et de Hadjer-Lamis et au Cameroun avec les régions de l’Extrême-Nord et du Nord.