L’Organisation Mondiale de la Santé recommande au moins 4 visites prénatales tout au long de la grossesse pour garantir la santé de la mère et de l’enfant. Cependant cette consigne n’est pas observée par nombre de femmes enceintes au Tchad. La consultation prénatale permettrait pourtant de prévenir des complications durant l’accouchement.
Le taux de natalité au Tchad est de 41,2% en 2020, selon index Mundi, ce qui représente environ 43 naissances pour 1000 habitants. Pour garantir la santé des mères tout au long de la grossesse et après l’accouchement, le ministère de la santé publique encourage les femmes enceintes à se rendre dans des centres de santé pour être prises en charge par les techniciens de la santé. D’après Kimala Albertine, sage-femme à l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine, la consultation prénatale permet de protéger l’enfant contre de nombreuses maladies.
« Je donne l’exemple du paludisme. Il y a certaines femmes qui souffrent beaucoup du palu qui est considéré chez une femme enceinte comme une forme grave. Le palu peut entrainer chez cette femme une anémie qui peut causer les avortements, les morts nés. Et l’anémie peut aussi tuer la femme enceinte. Il y a aussi beaucoup d’autres maladies qui sont liées à la grossesse, par exemple la tuberculose, le VIH, la syphilis.Il ne faut donc pas négliger la consultation prénatale » explique-t-elle.
La sage femme appelle par ailleurs les femmes enceintes à respecter les différentes étapes de la consultation prénatale: « Je demande aux femmes d’aller à l’hôpital se faire suivre. Quand une femme va normalement et régulièrement à l’hôpital pour se faire suivre, cela va aboutir à un accouchement normal. S’il y a complication, on trouve rapidement des solutions. Par exemple on peut opérer par césarienne pour sauver l’enfant et la femme. Aux maris, je leur demande d’aider leur femme, de les accompagner à l’hôpital pour les encourager. »
D’après le ministère de la santé publique du Tchad, la couverture de la consultation prénatale est d’environ 50 % sur le plan national.