Attendue depuis quelques semaines, la liste des membres du Conseil national de transition est connue depuis ce vendredi. Le CNT agira comme une Assemblée nationale de transition avant que les élections n’aient lieu. Il est composé de 93 membres issus de 12 composantes. La répartition a été faite comme suit : les femmes occupent 33% des places et les hommes 67%, les anciens députés 26% et les nouveaux 74%, les jeunes 31%, les arabophones 25% et les francophones 75% des places.
Les membres ont été désignés après des consultations conduites par le comité ad hoc de sélection de 11 membres dirigé par le général Djimadoum Tirana, par ailleurs vice-président du CMT. En dernier lieu, le comité ad hoc a étudié et arrêté la liste nominative des membres du CNT qu’il a transmise au président du Conseil militaire de transition. Mahamat Idriss Déby Itno a entériné la liste ce 24 septembre 2021.
Dans la liste, on trouve le nom de l’ancien président de l’Assemblée Nationale dissoute, celui d’un des opposants historiques, Ngarleydji Yorongar et de Nouredine Kassiré Koumakoye, homme politique renommé. Parmi les grands absents, citons la plateforme Wakit Tamma, constituée des partis et organisations de la société civile qui ont protesté par des marches contre le coup de force du fils Déby.
Des réactions en sens divers
Le Conseil national de transition (CNT) est composé de 93 membres qui sont choisis chez les politiques, la société civile, les syndicats ou encore les représentants religieux. Certains applaudissent la configuration du groupe, d’autres trouvent que ce groupe n’est pas représentatif. Ahmat Djidda Mahamat Al-Bechir, le président du parti Alwihda, membre de l’ancienne majorité, réagissant sur les ondes de RFI, trouve que cette liste est cohérente : « Sur le plan de la présentation globale, je pense que c’est cohérent parce que chaque région est représentée, chaque classe politique est représentée, les composantes de la société civile, sont représentées. »
La plate forme Wakit Tama est absente du CNT . Ray’s Kim, un des porte-parole, pense que c’est normal :« Wakit Tama n’est pas dedans parce que pour avoir un dialogue entre deux personnes qui ne s’entendent pas, il faut qu’il y ait une entente préalable. Mais si le CNT réunit des gens qui sont déjà acquis à leur cause pour s’asseoir et parler, ils y sont allés juste pour monologuer. Si on veut mettre en place le CNT, que ce cela soit défini au dialogue. » souligne-t-il.
Désigner le président du Conseil national de transition marquera la prochaine étape. Et selon les informations en notre possession, des tractations sont en cours pour y parvenir.