La pose de la première pierre pour la construction d’un complexe pétrolier et gazier à Sedigui dans le Kanem est intervenue le samedi 28 octobre 2017 par le Président de la République, Idriss Deby Itno. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs autorités régionales et nationales ainsi du directeur d’exploitation du consortium chinois, Wu Xingjun. Selon ce dernier, si toutes les conditions sont réunies, les travaux de construction de ce complexe prendront huit mois. Le Président Idriss Déby a souligné que la mise en service de ce complexe va permettre la construction des écoles, des hôpitaux, de fournir de l’électricité aux habitants de Sedigui. Le gouverneur de la région du Kanem a donné des garanties quant à la sécurité des installations et du personnel.
Le bassin pétrolier et sa production
Le bassin de Sedigui est situé à 350 km au Nord-ouest de N’Djaména dans la région du Kanem. Il a été découvert dans les années soixante-dix par le consortium constitué par l’américain Esso et l’anglo-néerlandais Shell. Ce bassin pétrolier et gazier s’étend sur une superficie de plus de 29 km2 et contient des réserves prouvées comprises entre 15 et 21 millions de barils de pétrole brut et 7 milliards de mètres cubes de gaz naturel.
Selon les sources du ministère du pétrole et de l’énergie, le coût de réalisation de ce projet est évalué à 158 millions de dollars respectivement pour le développement de pétrole et du gaz, ainsi que la construction de l’usine de raffinage, de traitement et de purification du gaz. Selon ces sources, le développement de pétrole et du gaz coutera 58 millions de dollars américains tandis que la construction de l’usine de raffinage, de traitement et de purification du gaz 120 millions de dollars.
La capacité journalière de production du champ de Sedigui est estimée à 2.000 barils de pétrole brut par jour et de 400.000 m3 de gaz naturel par jour.
Espoir d’emploi pour la jeunesse
Les nouvelles installations pétrolières, gazières et de raffinerie contribueront non seulement au renforcement de l’indépendance énergétique du Tchad, mais elles créeront également des emplois au profit de la jeunesse tchadienne.
Ces projets pourront créer au minimum 500 emplois directs (dont des emplois bien rémunérés) et près de 1.000 emplois indirects. La priorité est d’abord les jeunes du Kanem ensuite les jeunes du Tchad puis les étrangers.
Pour la petite histoire, avec la construction de ce nouveau site industriel, le Tchad se dotera d’une deuxième raffinerie après celle de Djarmaya, mise en exploitation en 2011 à 60 kilomètres au nord de N’Djaména. Cette raffinerie traite du pétrole exploite dans le bassin pétrolier de Bongor et Bousso. Le pétrole du bassin de Doba est achemine à Kribi au Cameroun.
La rédaction de Dandal Kura Radio Internationale N’Djamena