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Nouvelle régionales

Zones des 3 frontières : le recrutement des enfants par les groupes armés inquiète

25 octobre 2021
Temps de lecture : 3 minutes

La crise sécuritaire qui ravage le Sahel depuis neuf ans a causé une déstabilisation de la sous-région. De janvier 2020 à janvier 2021, cette crise a fait près de 6 500 victimes au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Mais en plus des victimes qui ont perdu leurs vies, les enfants de ces trois pays sont victimes d’exactions des groupes armés. Dans ces zones de conflit, les enfants sont confrontés à un risque accru de recrutement illégal par des groupes armés.

Jusqu’aujourd’hui, Il reste difficile de déterminer de façon nette combien d’enfants sont associés aux groupes armés. Mais une étude commandée par Save the Children relève que plus de 1,4 million de personnes sont toujours déplacées dans la région, dont plus de la moitié ont moins de 15 ans. La plupart des enfants recrutés abandonnent l’école et ne bénéficient pas d’éducation adéquate.

Eric Hazard, directeur des politiques panafricaines pour Save the Children, explique la situation des enfants au Sahel: « La violence, la pauvreté et l’insécurité menacent la sécurité de millions d’enfants au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Les enfants de la région sont confrontés à une grave crise de protection et ils ont besoin d’accéder à l’éducation. Sur les 200 millions de dollars nécessaires pour répondre à la crise de l’éducation au Sahel, seuls 11% ont été mobilisés jusqu’à présent, tandis que plus de 4 000 écoles sont actuellement fermées dans la région, en raison de l’insécurité, mettant plus de 800 000 filles et garçons exposés à un risque accru de recrutement ».

C’est surtout dans la région du Liptako-Gourma, appelée zone des trois frontières,  que la situation est la plus alarmante. Une situation qui ne laisse pas indifférentes les organisations de droit de l’homme et organisations humanitaires. Dans un rapport de septembre 2021, Amnesty International avait alerté sur le recrutement des enfants par les groupes armés dans la zone des trois frontières. Selon le rapport, dans la région de Tillabéri au Niger, « une génération entière grandit entourée par la mort et la destruction. ».

Le rapport souligne aussi que de plus en plus d’enfants sont tués ou recrutés par les groupes armés terroristes au Niger, surtout dans les zones frontalières du Burkina Faso et du Mali. Le processus est souvent le même :  les enfants âgés entre 15 et 17 ans abandonnent leurs études pour rejoindre les groupes armés.

 

 

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