De jeunes nigérians qui ont fui les exactions de Boko Haram vivent dans la ville de Maroua depuis plusieurs années pour certains. Dans la cité capitale de la région de l’Extrême-Nord, ils se sont lancés dans de petites activités génératrices de revenus. Certains ont fait de la vente d’autocollants et autres effigies de célébrités, leur principal business. Ils sont installés à l’ancien marché forêt où ils passent leurs journées.
Selon le journal « Oeil du sahel », ces jeunes en majorité viennent de Banki, une ville frontalière au Nigéria. Depuis leur arrivée à Maroua, en 2014, ils se sont spécialisés dans ce commerce. Ils vendent et collent des images autoadhésives. Dans leurs marchandises, on peut retrouver des photos de stars et d’animaux et les logos de certains clubs.
Ibrahim Salika, lui, vend les photos de presque toutes les personnes célèbres dans le monde, les griffes et les expressions courantes. Sur ses étals, il se trouve des citations telles que : «Don’t smoKing», «Le crayon de Dieu n’a pas de gomme», «Aime celui qui t’aime», «Smoking kills», «L’homme propose, Dieu dispose». Ibrahima Salika vend aussi les petits drapeaux de plusieurs pays, parmi lesquels celui du Cameroun.
Mohamed Boukar, un autre rescapé de Boko Haram, raconte les difficultés qu’il a endurées avant de traverser la frontière. C’est à cause de la secte islamiste Boko Haram qu’il se trouve au Cameroun. Actuellement il ne sait pas où se trouvent ses parents. Il était au camp de réfugiés de Minawao où les conditions de vie ne lui plaisaient pas. Selon lui, dans le camp on ne vous donne rien qu’à manger, raison pour laquelle il a pris le risque de s’évader. explique-t-il.
Selon le journal, compte tenu de leur gain journalier, ce métier permet à ces jeunes d’être à l’abri des besoins primaires. Par jour, ils peuvent gagner de 2.000F à 4.500F. Cette activité leur permet d’être à l’aise à Maroua, où iis parviennent à payer un loyer et à se nourrir.