Interpellé par le CNT (Conseil national de transition), le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin, a réagi ce 08 novembre, aux inquiétudes des conseillers sur une possible crise alimentaire liée au déficit pluviométrique de cette année. Selon lui, « c’est la préoccupation première du gouvernement » est d’assurer l’alimentation sur l’ensemble du territoire avec l’appui de ses partenaires. « Le gouvernement est très mobilisé sur cette question pour que nous ne connaissions pas les vieux souvenirs des famines que nos pays ont connu au Sahel », a indiqué Tahir Hamid Nguilin.
« D’abord on a pris des mesures localement. Nous avons acquis des stocks en mars/avril dernier pour 6 milliards de FCFA. Il y a un mois de cela, nous avons encore mobilisé 6 milliards. Il y a d’autres instructions du chef de l’État », a poursuivi le ministre. S’agissant du manque de pâturage, le ministre s’est dit conscient de la situation et a suggéré la nécessité de faire appel à des experts.
« Il faudrait vraiment agir dans l’urgence car sur le terrain, c’est sérieux. On ne doit pas attendre jusqu’à juin avant de venir au secours de nos populations », a prévenu Djimet Clément Bagaou, conseiller national.
Pour rappel, le président du Conseil militaire de transition (CMT), Mahamat Idriss Déby, a lancé un appel solennel à la Communauté internationale pour une mobilisation accrue en faveur de l’Afrique en général, et des pays du Sahel confrontés à des multiples défis qui exacerbent les souffrances des populations. Il s’est exprimé dans une déclaration prononcée à l’occasion du sommet mondial sur les systèmes alimentaires.
En outre, le Tchad a élaboré une feuille de route pour concrétiser son adhésion et son engagement qui vise d’ici 2030 à libérer le Tchad de la faim et de la malnutrition à travers des investissements dans les pistes d’actions retenues, entre autres : renforcer la résilience des ménages et des communautés les plus vulnérables face aux crises et aux catastrophes ; promouvoir des régimes alimentaires nutritifs et sains pour tous ; et promouvoir l’autonomisation des jeunes et des femmes dans les systèmes alimentaires.