Préoccupée par l’annonce de certaines organisations religieuses pour la non-participation à la journée nationale de prière prévue le 28 novembre 2021, l’AFAC (Association des femmes anti-clivage), a effectué une descente ce 15 novembre, au siège de l’Organisation internationale évangélique du réveil des églises (OIERE) pour s’enquérir de la situation interconfessionnelle.
C’est suite aux incidents survenus la semaine dernière à la paroisse Isodore Bakandja et l’agression de son curé par des militaires, plusieurs organisations religieuses ont condamné ces actes et exprimé leur non-participation à la journée du 28 novembre.
Lors de leur déplacement, la présidente de l’AFAC, Zenaba Florence Ngayena, a réitéré son engagement sur les questions relatives à l’implication des fidèles catholiques, protestants et musulmans pour la journée nationale de prière. Car, le maintien et la consolidation de la paix sont parmi les objectifs de l’AFAC, dit-elle. Elle a appelé les fidèles au pardon, au vivre ensemble et à la consolidation de l’unité nationale, en soutenant que « la paix n’a pas de prix ».
Le Pasteur Mbayetodjim Jude Telbet a relevé qu’il adhère à l’idée de la neutralité des leaders religieux à la chose politique. Selon lui, les annonces faites par certaines organisations religieuses sont des déclarations politiques. Or, « un homme de Dieu n’est pas un homme politique, et nous devons continuer à prier notre rite chaque 28 novembre « . Réitère le pasteur.
Pour rappel, la journée du 28 novembre a été instituée en 2011 par le feu Marechal du Tchad, afin que les fidèles catholiques, protestants et musulmans se réunissent afin de prier pour la paix et la concorde nationale.