Le programme SD3C vise ainsi à consolider les moyens d’existences des petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes vivant dans les zones transfrontalières, dynamiser les espaces socioéconomiques et marchands en proie à l’insécurité et à la variabilité climatique, et enfin lever les contraintes qui exacerbent les conflits liés aux ressources naturelles. Le programme SD3C est un modèle de coopération sud-sud qui traduit la volonté politique et l’union des Etats membres à faire face aux défis de développement durable dans le Sahel.
« Le PAM partage les ambitions du SD3C, à savoir la mitigation et l’adaptation aux changements climatiques, la cohésion sociale, et la lutte contre la COVID-19 et ses impacts socio-économiques » a déclaré Elvira Pruscini, Directrice régionale adjointe du PAM pour la région d’Afrique de l’Ouest. « A travers ce programme, nous mettrons à disposition, notre expertise en matière de lutte contre la désertification afin de garantir une meilleure sécurité alimentaire des populations ciblées » a-t-elle précisé.
Les trois principales crises au Sahel que sont les conflits, la COVID19 et le changement climatique exposent une population de plus de 90 millions d’habitants à l’insécurité alimentaire, à des épisodes fréquents de conflits et de crises qui affaiblissent les moyens d’existence en particulier au sein des exploitations familiales et des catégories socioprofessionnelles à faibles revenus. Ces crises menacent la souveraineté et la stabilité des Etats et fragilisent la paix sociale sans laquelle les processus d’investissement et de création de richesse sont compromis.
« Chaque jour qui passe, nous constatons la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire dans plusieurs zones du Sahel. Nous devons contribuer, par ce programme et en synergie avec tous les autres acteurs et initiatives, à inverser cette tendance, afin d’amener la région dans une dynamique de paix et de prospérité » a indiqué Sana Jatta, Directeur de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA. « Ce programme multi-pays et multi-acteurs est aussi une grande opportunité pour démultiplier nos impacts, en identifiant parmi les pratiques que nous mettrons en œuvre, celles qui auront donné les meilleurs résultats, celles qui auront renforcé la paix, la sécurité alimentaire, les revenus et l’emploi des jeunes et des femmes », a-t-il soutenu.
Pour le Directeur régional adjoint de la FAO pour l’Afrique, les interventions du G5 sahel, corroborent bien avec le nouveau cadre stratégique de la FAO qui vise à soutenir l’Agenda 2030 par la transformation vers des systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables pour une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie, sans laisser personne.
Ainsi, depuis la signature des accords de financement en février 2021, les différents pays membres du G5 Sahel et le Sénégal ont reçu les premières tranches de financement, dont le montant total en 2021 s’élève à près de 5 millions de Dollars US. Et les premières activités ont démarré depuis le mois de juillet 2021, à l’exception de la Mauritanie où les activités vont commencer en 2022.