Ces personnes qui fuient leurs zones d’origine sont des pêcheurs originaires du Niger et qui vivaient depuis plus de 40 ans dans cette zone dite des trois frontières. Les causes de leurs déplacements hors des frontières avec le Bénin et le Burkina Faso sont les attaques, les menaces et les ultimatums des groupes armés non étatiques (qui depuis 2015 agissent au Niger). Le Bénin et le Burkina Faso partagent les mêmes frontières avec le Niger.
Le département de Gaya, accueille plus de 500 personnes dans le village de Gattawani, commune rurale de Tounouga. Ces déplacés vivent dans des conditions difficiles selon les autorités locales. Nazirou Malan Seydou, un conseiller régional, appelle à aider ces derniers : « Ils disent que leurs bagages, leurs nourritures, leurs champs qui sont au stade de récolte, tous, ils les ont laissés là-bas. Ils sont venus en grand nombre, il y a ceux qui n’ont même pas quoi se protéger comme habits. Ces derniers cherchent seulement à sauver leur vie ».
Beaucoup logent dans des chambres à dix voire quinze personnes à Gattawani. La plupart des enfants quant à eux sont avec les autres du village. Il faut dire qu’en plus de ces difficiles conditions de vie, ces déplacés pêcheurs sont aussi confrontés aux intempéries du froid en cette période d’harmattan. Les enfants sont déscolarisés.
Par conséquent, le conseiller régional Nazirou Malan Seydou lance un appel à l’endroit des autorités et des bonnes volontés à venir en aide à ces déplacés « nous lançons un appel à l’Etat et aux partenaires à venir en aide urgemment à ces déplacés qui sont au nombre de près de 500. Ils sont rentrés là où la situation alimentaire est déficitaire ».