L’organisation régionale s’était réunie en sommet extraordinaire à Accra, au Ghana, le dimanche 10 janvier 2021 et a entériné les décisions prises par l’Union monétaire ouest-africaine, quelques heures plus tôt. Pour amener la junte à un retour rapide à l’ordre constitutionnel, les pays ouest-africains réunis en sommet à Accra ont pris des sanctions économiques et financières très dures qui s’ajoutent aux précédentes.
La CEDEAO a ainsi décidé de geler les avoirs maliens au sein de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de couper les aides financières, de fermer les frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation, mais aussi de suspendre les transactions avec Bamako, à l’exception des produits médicaux et de première nécessité. Aussi, la CEDEAO a décidé par ailleurs le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali.
Cependant, le gouvernement malien a condamné les sanctions qu’il qualifie d’inhumaines et a décidé de retirer ses ambassadeurs de tous les États membres de la CEDEAO. Il dénonce des « sanctions malencontreuses » de la CEDEAO et estime que les organisations sous-régionales ouest africaines se sont faites « instrumentaliser par des puissances extrarégionales aux desseins inavoués ». « Face à toute éventualité du déploiement des forces étrangères contre notre pays, le gouvernement appelle les forces de défense et de sécurité, ainsi que la population, à redoubler de vigilance et à rester mobilisées », indique le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement.