L’insécurité alimentaire est en forte hausse dans 20 pays et régions. Cette s’observe dans les « points chauds de la faim » où les conflits, les chocs économiques, les risques naturels, l’instabilité politique et l’accès limité à l’aide humanitaire mettent des millions de vies en danger. C’est du moins ce qu’ont souligné des agences des Nations Unies.
Selon le rapport sur les points chauds de la faim du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Éthiopie, le Nigéria, le Soudan du Sud et le Yémen restent les pays les plus préoccupants. D’après les évaluations les plus récentes, ces quatre pays comptent des zones où les populations connaissent ou risquent de connaître la famine et la mort nécessitant l’attention la plus urgente. Le rapport montre que les liens entre la faim et les conflits sont complexes et d’une grande portée. En effet, une grande partie des personnes que le PAM soutient ont fui les conflits et ont été contraintes d’abandonner leurs terres, leurs maisons et leurs emplois.
Ces tendances vont probablement se poursuivre en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, au Sahel central, au Soudan, au Soudan du Sud, en Somalie, dans le nord de l’Éthiopie, au Nigéria et au Mozambique. Une autre tendance inquiétante est l’impact des extrêmes climatiques. Pour le PAM et la FAO, le changement climatique « n’est plus un aperçu de l’avenir, mais la réalité quotidienne des communautés du monde entier ». Enfin, au Sahel, une faible saison des pluies a gravement affecté le développement des cultures et des pâturages. Plus de 10,5 millions de personnes devraient se trouver à un niveau de crise ou pire soit une augmentation de 20% par rapport à l’année dernière.