Des hommes armés ont tué des dizaines de personnes, dont 11 membres des services de sécurité, dans deux attaques menées au cours du week-end dans le centre et le nord du Nigeria, ont informé les autorités locales. Selon le communiqué du Gouverneur : « Les terroristes, au nombre de plus de 100, auraient envahi la localité en plein jour, tuant 11 membres de l’unité opérationnelle des forces de sécurité et plusieurs villageois, et blessant beaucoup d’autres. » « Nous avons vraiment épuisé notre patience avec les terroristes et nous utiliserons tous les moyens possibles pour mettre fin à ces attaques sanglantes et incessantes contre des innocents » Poursuit Mr Bello.
De nombreux assaillants ont perdu la vie dans les affrontements avec les forces de sécurité, a-t-il indiqué. Des centaines de villageois ont également dû fuir leur foyer, trouvant refuge dans les villages voisins. Le gouverneur a annoncé de « vastes opérations militaires » imminentes, approuvées par le président Muhammadu Buhari, dans trois districts où se réfugient les bandits.
Ces deux attaques surviennent peu de temps après l’appel du président Muhammadu Buhari à une répression plus dure de l’armée contre les gangs, récemment désignés comme « terroristes » par le Gouvernement.
Le président Buhari, dont le deuxième et dernier mandat prend fin l’année prochaine, est sous le feu des critiques pour son incapacité à mettre fin notamment aux attaques de bandits.
Jeudi, il a assuré aux communautés assiégées par les bandits qu’il était « plus que jamais déterminé à se débarrasser de ces hors-la-loi », affirmant que l’armée était « bien équipée pour affronter efficacement ces ennemis de l’humanité ».
Pour l’heure, les opérations militaires ainsi que les amnisties n’ont pas pu endiguer les violences. Selon les analystes, les possibles alliances entre les bandits et les jihadistes du Nord-Est, qui y mènent une insurrection vieille de 13 ans, sont une source d’inquiétude croissante.