Suite au conflit au village Sandana, dans la province du Moyen chari, qui a fait une douzaine de morts plusieurs personnes, ont marché ce lundi 15 février à N’Djaména, pour réclamer justice aux victimes. C’était à l’appel d’un collectif des ressortissants du Moyen Chari. Tôt le matin, ils se sont regroupés à l’espace Fest’Africa au quartier Moursal dans le 6e arrondissement. Pantalon, tee-short/chemise et foulard ou turban, tous en noir, signe de deuil.
Les manifestants se sont repliés sur l’avenue Kondol. Ils sont munis des pancartes et affiches où on peut lire « je suis Sandana », « arrêtez de tuer les innocents », etc. Selon leur plan, les marcheurs passeront devant la maison du président du Conseil national de transition (CNT), Haroun Kabadi pour aboutir au stade municipal de Pari-Congo dans le 6e arrondissement. Alertée, la police a dispersé les manifestants par des tirs de gaz lacrymogènes. C’est le sauve-qui-peut.
Selon les contestataires, ils marchent pour deux mobiles. Manifester en signe de mécontentement face « aux tueries des personnes » au village Sandana, et réclamer justice et dignité dans le Moyen Chari et au Tchad en général. La marche a duré au moins 3 heures. C’est aux environs de 10h que le calme est revenu dans la ville de N’Djamena.
La marche a vu la présence de l’archevêque de N’Djaména, Edmond Djitangar, l’avocate Jacqueline Moudeïna et plusieurs artistes.