Dans un rapport publié ce 18 Février 2022, le Programme alimentaire mondial (PAM ) a tiré la sonnette d’alarme sur l’aggravation de la situation alimentaire dans le Sahel, où la famine affecte particulièrement les plus jeunes. Au Tchad, troisième pays le moins développé au monde, l’ONU estime à 5,5 le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire d’urgence.
Le Tchad est aussi classé par la Banque Mondiale troisième au rang mondial pour la mortalité infantile derrière le Nigeria et la Somalie. Selon la Banque Mondiale, un enfant sur 10 au moins n’atteint pas l’âge de 5 ans. Et selon le PAM la situation alimentaire se détériore au Sahel avec un climat semi-aride qui un tiers du Tchad. En plus le tiers nord est occupé par le Sahara.
L’Unité Nutritionnelle Thérapeutique (UNT) est hébergée par l’Hôpital de l’amitié Tchad-Chine de N’Djamena. « Nous accueillons 27 enfants, c’est 10 de plus qu’à la même période l’année dernière, nous nous attendons à une situation catastrophique », s’alarme Ousmane Ahmat Mahamat un des responsables.
Et depuis le début de l’année, 118 enfants ont été accueillis dans le centre. Ils y restent entre 5 et 7 jours, avec des taux de survie d’environ 94%. Mais il y’en a surtout d’autres qui n’ont pas la chance d’y être admis, parce que loin de N’Djamena.
Il faut surtout dire qu’au Tchad, 42% de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l’ONU. Et « Les prix des denrées de base ont fortement augmenté récemment et certaines familles sont incapables de les acheter », regrette Clarisse, assistante nutritionnelle à l’ONG Alima.
Parmi les autres difficultés qui empêchent de lutter efficacement contre la malnutrition chez les enfants, notons que, L’UNT manque cruellement de Plumpy’Nut, qui est une pâte énergétique à base d’arachide pour la renutrition des enfants, fournie par les bailleurs internationaux.