Au cours d’un point de presse fait hier 1er Mars 2022 à l’Hotel Novotel, le coordonnateur national de la CASCIDHO, Mahamat Digadimbaye, souligne que « depuis quelques temps, la CASCIDHO observe et constate avec regret la montée en puissance du communautarisme et du repli identitaire, remettant ainsi, en cause les principes sacro-saints de l’unité nationale, de la cohésion sociale et les valeurs républicaines du vivre ensemble dans une même Nation ».
Selon Mahamat Digadimbaye « chaque minute et heure qui passe, dans les médias, les réseaux sociaux, les communications de certains acteurs politiques et sociaux et même d’une certaine intelligentsia, on ne fait que l’apologie de la haine, des déclarations dangereuses et incendiaires qui incitent à la discrimination, à la violence et l’hostilité entre les Tchadiens. Par des calculs politiques malsains et égoïstes on rêve même malheureusement, de l’explosion du Tchad à travers l’exploitation des fibres ethniques et religieuses ».
Le coordonnateur national de la CASCIDO reconnait que « le sang tchadien a coulé. Il a coulé à cause de l’injustice, de l’impunité et du népotisme. Il a coulé à cause de ceux-là qui ne rêvent que de la division de ce pays ou encore de l’exploitation de ce sang versé à des fins politiques ».
Il a, par ailleurs interpellé le gouvernement à prendre toutes ses responsabilités pour réguler l’utilisation des réseaux sociaux « Car, nous assistons à une dérive grave et inquiétante de l’exploitation de cet outil au service du mal » devait -il relever.
Mahamat Digadimbaye invite tous les tchadiens être vigilants pour ne pas se laisser piéger ou manipuler, par des forces occultes qui visent l’échec du Dialogue National Inclusif en multipliant les campagnes de haine et de division. « Nous devons être fermes contre les artisans de la division et les ennemis de la paix au Tchad » a-t-il lancé ; car dit-il, c’est ensemble, que l’on peut maîtriser cet incendie de haine qui fait des ravages inquiétants et qui risquerait d’impacter sur le Dialogue National Inclusif. Il va de la responsabilité première de chaque tchadien, renchérit-il.
Dans le cas de la tension sociale légitime des populations, du fait des conflits communautaires à Abéché et SANDANA, la CASCIDHO demande au Gouvernement, « d’instruire les commissions d’enquête judiciaire à rendre publique, en urgence, leurs rapports et de procéder aux jugements des acteurs, co-auteurs et/ou complices ».