Au Burkina Faso, le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a annoncé l’ouverture de dialogue avec les groupes armés. Selon le président du Faso, il s’agit d’actions civiles qui vont mobiliser et impliquer des acteurs importants de la vie des communautés. L’objectif est de retirer des rangs des groupes armés les jeunes Burkinabè et les aider à s’insérer dans le tissu social.
Selon le chef de l’État, le but de ce dialogue est d’aménager des passerelles pour permettre à ceux qui, par naïveté, appât du gain, contrainte ou désir de vengeance, ont été entraînés dans une spirale extrémiste.
Des responsables communautaires et religieux ont été contactés dans les régions du Sahel, du Nord, du Centre-Nord, l’Est et de la Boucle du Mouhoun. « L’opération a déjà commencé dans certaines localités de la province du Soum », explique une source proche du mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration.
La manœuvre ne consiste pas à négocier avec les grands groupes comme l’organisation État islamique dans le Grand Sahara ou le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. « Les groupes actifs sur le territoire burkinabè sont composés à 90% de combattants recrutés sur place », fait savoir notre source. Et la mission de ces comités locaux, réunissant des chefs communautaires et religieux, consistera à convaincre ces jeunes à déposer les armes et les aider à se réinsérer dans le tissu social.
Source RFI