Dans sa dernière note d’information, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) au Niger a indiqué que la situation sécuritaire dans la région de Tillabéry continue à se détériorer, notamment dans les zones frontalières avec le Burkina Faso et le Mali. Environ 115.150 personnes sont déplacées dans la région, augmentant les besoins humanitaires alors que le Plan de réponse humanitaire n’a reçu à ce jour que 10% du financement nécessaire.
Selon la note, les mouvements forcés de population se sont intensifiés au cours des cinq premiers mois de l’année 2022, à cause de l’escalade de la violence des groupes armés non étatiques (GANE) qui attaquent les civils et les forces de sécurité. Comparativement à l’année 2021, les incidents sécuritaires ont presque doublé au cours de la même période de janvier à avril (respectivement 93 en 2021 et 136 incidents sécuritaires en 2022, selon les données UNDSS). À la frontière avec le Burkina Faso, poursuit la même source, environ 15 397 personnes (2 197 ménages) ont fui leurs foyers.
Aussi, rapporte le document, vers la fin du premier trimestre 2022, 19 349 personnes (2 848 ménages) se sont déplacées dans les zones frontalières avec le Mali. Ces ménages ont fui les localités maliennes pour s’installer au Niger. Ces personnes sont composées de 5 154 individus, demandeurs d’asile, 14 185 retournés nigériens et de 248 ménages retournés, installés au chef-lieu de la commune de Sanam.
Face à l’ampleur de ces mouvements vers les frontières nord et ouest/ sud-ouest de la région, les acteurs humanitaires interpellent les parties prenantes aux conflits au respect du Droit International Humanitaire et des droits de l’homme.
Avec actuniger