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Société

Fait du jour/Société : Des vieux engins de transport en commun  en circulation à N’Djaména

23 juin 2022
Temps de lecture : 3 minutes

Par Boulo Nasser/A N’Djaména, la capitale tchadienne, l’on constate que la plupart des bus et taxis de transports en commun sont en état de « vieillissement avancé ». Un tour sur les grands axes qui relient les différents quartiers de la capitale permet de se rendre à l’évidence des menaces que laissent planer ces véhicules sur la sécurité des clients et usagers de la route. « Se déplaçant à peine, ces véhicules rejettent dans l’atmosphère, une quantité considérable de fumées noirâtre », s’alarme un client.

Pourtant, les véhicules de transport en commun rapportent des ressources considérables pour les propriétaires. Mais, ces derniers investissent peu, si non presque pas, pour leur entretien. C’est ainsi que l’on remarque, que ces engins ont des dysfonctionnements soit au niveau du système de freinage, de la boite à vitesse, des clignotants et bien d’autres.

« Ce sont des tombeau-roulant », a lâché une femme sous couvert de l’anonymat rencontré à quelques mètres d’un véhicule qui n’était pas muni d’un dispositif de clignotants arrière. Selon elle cette dame, malgré l’état piteux des véhicules, les conducteurs font du surplus de bagages et de passagers dans le seul but d’engranger d’importantes sommes d’argent.

Une autre dame, a fustigé la manière avec laquelle les conducteurs amorcent leurs arrêts pour prendre ou faire descendre les clients. « Ils le font de manière brusque, sans utiliser les clignotants de direction », s’est exclamée la dame en rappelant que cette attitude provoque quotidiennement des accidents de la circulation dans la ville de N’Djaména.

Moursal, un usager quotidien de bus de transport, déplore pour sa part le mauvais état des sièges. Il témoigne avoir vu des passagers se faire égratigner par ces chaises.

Interrogé, Nadjou Hamed Djarma, directeur général du centre de conduite Relax Auto-école, a demandé aux conducteurs à plus de responsabilité. Il a rappelé que, soumettre régulièrement son véhicule à un contrôle technique permet de se rassurer du bon fonctionnement des différents composants du véhicule. C’est un réflexe que doit développer tout bon conducteur, a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, Nadjou Hamed Djarma souligne qu’environ 700 personnes meurent chaque année de suite d’accident de la circulation à N’Djaména. Pour prévenir ces accidents appelle au respect du code de la route.

Pour rappel, en 2019, l’ancien maire de la ville de N’Djaména, Saleh Abdelaziz Damane, a pris une mesure interdisant la circulation des vieux bus dans la ville.

Par Boulo Nasser

 

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ABAKAR KONGOÏ