La défécation à l’air libre dans la ville de N’Djaména, est déplorable pour une capitale dont certains administrateurs ont chanté comme la prochaine vitrine de l’Afrique. Dans les 9 arrondissements de la ville, les espaces vides paraissent pour le citoyen lambda comme des poubelles. Mais ce qui est dramatique dans ce comportement incivique, c’est la défécation à ciel ouvert par certains citoyens impudiques, même des adultes, qui de jour et de nuit, exposent une partie de leur nudité pour se soulager.
Si pour certains, cette pratique se fait suite à l’absence et manque de latrines ou à cause d’une envie subite d’aller aux toilettes, pour d’autres c’est un comportement culturel. Ainsi, dans une institution ou des normes d’hygiène existent, un citoyen s’acharnait, surtout les nuits, à déféquer derrière le grand immeuble. Ce comportement est de sa culture. Dans cet esprit, « on ne mélange pas ses excréments avec ceux des autres ».
Il faut reconnaître que les défécations à l’air libre constituent un foyer de pathologies, surtout au cours de la saison pluvieuse. Et ce danger est prouvé par l’explosion des maladies des mains sales qui touchent surtout les enfants et les personnes âgées, qui sont les plus touchées. La
La rédaction de la RNI a décidé d’attirer l’attention de la population sur ce danger.
Notre collègue ACHTA BRAHIM SEID, a visité les lieux de vente des fruits, légumes et céréales disposés. Pour elle, ces marchandises sont exposées et la population doit consommer fruits et légumes après les avoir lavés et désinfectés pour éviter des maladies comme le choléra, la fièvre typhoïde, etc.
Pour BERTRON MANKO, un citoyen de N’Djaména, « cette affaire, est une priorité absolue de la mairie, qui doit assainir la ville, et mettre en garde les citoyens sur le danger des comportements comme les défécations sur des espaces publics. La mairie doit multiplier les latrines publiques dans la ville pour lutter contre la défécation à l’air libre. » « La défécation à l’air libre est évidemment un problème réel de santé publique » confirme MAHAMAT MOUSSA YOUSSOUFAMI, le responsable du centre de santé de Makarati. Mahamat Moussa explique que pendant la saison des pluies les microbes en provenance des déchets humains sont drainés par le ruissellement des eaux dans les rivières et dans les puits ouverts.
Abakar Ibrahim