Le gouvernement tchadien a donné son accord pour une enquête internationale qui doit être lancée dans « les meilleurs délais » pour faire la lumière sur la répression des manifestations du 20 octobre, a confirmé mardi à l’AFP le Premier ministre.
A cette date, la répression de manifestations pacifiques à l’appel de l’opposition pour réclamer la fin de la transition qui venait d’être prolongée de deux ans et le retour du pouvoir aux civils a fait une cinquantaine de morts et plus de 300 blessés dans le pays, selon le bilan des autorités.
Depuis, le gouvernement a suspendu les activités des partis politiques à l’origine des manifestations et instauré un couvre-feu de 22 heures à 6 heures « jusqu’au rétablissement total de l’ordre » à N’Djamena, Moundou, Doba et Koumra.
Pour rappel, la transition conduite par le général Mahamat Idriss Déby Itno a été prolongée sur proposition d’un forum national boycotté par une partie de l’opposition, de la société civile et de la rébellion armée, de 18 mois après qu’il eut été proclamé.