Au Tchad plus de 300 cas de cancer sont enregistrés chaque année dans le pays. Ces chiffres sont donnés par le coordonnateur du programme national de lutte contre le cancer au Tchad.  Pour  freiner la propagation de la maladie chez les femmes, la ligue tchadienne pour la lutte contre le cancer a procédé le 04 octobre dernier, au lancement d’une campagne marquant  les activités de la ligue.  Cette campagne a officiellement  démarré le 15 Octobre à l’hôpital Ancien Vantou et l’hôpital Mère-et-enfant  de N’Djamena au Tchad. C’est une campagne de dépistage gratuite du cancer du sein et du col utérin.

C’est une occasion pour  Aché Haroun, coordinatrice du programme nationale de lutte contre les fistules, par ailleurs gynécologue au centre national de traitement de fistules, de demander aux femmes tchadiennes vivant à N’Djamena à venir massivement se faire dépister contre le cancer du sein et du col de l’utérus.

Selon les données de l’organisation internationale de la santé OMS, il pourrait y avoir 26, 4 millions de nouveaux cas de cancer d’ici 2030 dans le monde. Pour Dr Aché Haroun, le non-respect des règles d’hygiène corporelles est l’une des causes du cancer du sein au Tchad. La gynécologue de poursuivre que la consommation d’alcool et la fréquentation de plusieurs partenaires peuvent aussi provoquer le cancer du sein et de col de l’utérus chez les femmes. Elle indique également que le mariage précoce peut aussi  favoriser le cancer du sein chez les jeunes filles.

Dr Aché Haroun rappel toutes fois, que le dépistage précoce permet le traitement rapide et efficace de la tumeur.  Elle précise que le dépistage concerne les femmes en âge de procréer et celle qui n’ont eu qu’un seul rapport sexuel. Selon la gynécologue  le cancer de l‘utérus est très dangereux car il évolue doucement. C’est  pourquoi elle invite les femmes  à aller se faire dépister contre le cancer. Les femmes déclarées positifs à l’issue du test  bénéficieront  de conseils nécessaires pour éviter d’avoir des complications déclare-t-elle.

La RNI a interrogé quelques femmes venues se faire dépister. Selon les patientes, cette initiative est noble et salutaire. «  C’est une joie et une fierté pour moi de me faire dépister aujourd’hui » indique une jeune femme. Elle dit cependant  que le local dans lequel se déroule les activités est très exiguë. Elle souhaiterait que les deux centres de dépistages soient élargis à 4 ou  5 pour  permettre  à toutes les femmes de se faire consulter car c’est depuis trois jours qu’elle attend d’être consultée. «  Je suis là depuis le matin, il y a celle qui viennent et parviennent directement  à se faire dépister » déplore une autre patiente qui, remercie toute fois le bon Dieu pour cette initiative qui lui permettra de connaitre son état de santé. Même son-de-cloche chez une troisième femme visiblement satisfaite d’être venu.   Elle promet sensibiliser ses sœurs à venir nombreuse  se faire dépister contre le cancer du sein et de l’utérus.