Un consortium d’ONG et d’organisations de la société civile tchadienne réunis sous l’égide de la fondation ACRA, a lancé ce mercredi un projet de lutte contre les violences basées sur le genre. Le projet va s’étaler sur cinq ans et est cofinancé par l’Union Européenne. L’objectif est de contribuer à l’égalité hommes-femmes. Suite au lancement de ce projet, Radio Ndarson Internationale dresse le tableau des violences basées sur le genre dans la province du lac Tchad. Le bilan n’est pas reluisant.
Au moins 300 cas de violence basée sur le genre ont été déclarées et enregistrés dans la région du Lac. Selon le rapport d’International Rescue Committee, IRC, de 2017, dans cette région, six cas de Viol et seize cas d’agressions sexuelles ont été dénoncées. Ce même rapport fait état de 16 cas d’agression physique et plus 80 cas de mariage forcé enregistrés dans cette zone au cours de la même année.
Le document de l’IRC note plus de 150 cas de violences psychologiques déclarées dans cette province du Tchad.
Ce tableau devient davantage sombre avec la situation de prise en charge de ces violences basées sur le genre dans la province. Selon ce document, cette prise en charge pour l’année 2017 est faible. Les chiffres sont éloquents : 6% d’appui judicaire, 8% d’appui médical et 92% d’appui psychosocial.
En rapport avec la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre pour les mineurs dans toute la région du lac, le rapport de l’IRC parle d’une situation qui reste préoccupante.
La prise en charge s’accompagne de soins médicaux, l’appui psychosocial, l’accueil, la réunification et la réinsertion dans le circuit scolaire.