Le nouvel envoyé spécial de l’ONU pour la Libye a averti le mardi dernier que le premier anniversaire des élections reportées approchait à grands pas et qu’un nouveau report du scrutin pourrait conduire le pays à une instabilité encore plus grande, le mettant « à risque de partition ».
Abdoulaye Bathily a déclaré au Conseil de sécurité de l’ONU que le cessez-le-feu d’octobre 2020 tenait toujours malgré l’escalade de la rhétorique et le renforcement des forces des gouvernements rivaux dans l’est et l’ouest du pays.
La Libye, riche en pétrole, a plongé dans le chaos après qu’un soulèvement soutenu par l’OTAN a renversé et tué le dictateur de longue date Mouammar Kadhafi en 2011. Dans le chaos qui a suivi, le pays s’est divisé entre des administrations rivales soutenues par des milices rebelles et des gouvernements étrangers.
La crise politique actuelle découle de l’échec des élections du 24 décembre 2021 et du refus du Premier ministre Abdelhamid Dbeibah – qui dirigeait un gouvernement de transition dans la capitale, Tripoli – de démissionner. En réponse, le Parlement du pays, basé à l’est, a nommé un Premier ministre rival, Fathi Bachagha, qui cherche depuis des mois à installer son gouvernement à Tripoli.