La semaine qui s’est terminée a été marquée sur le plan humanitaire dans le bassin du lac Tchad par deux appels à l’aide des habitants du camp de Malhohi à Yoha et du village de Fouli.
Le mardi 14 mai 2019, les réfugiés du camp de Dar-Es-Salam ont demandé aux humanitaires de trouver rapidement une solution aux problèmes de manque d’eau dans leur camp. Ce camp se trouve à 12kms au nord Bagasola et regroupe environ 14 000 personnes. Selon Eli Abba, un relai de Haut-Commissariat pour les réfugiés, la difficulté de trouver l’eau existait bien avant et s’est empirée avec l’arrivée des autres réfugiés, il y a cinq mois. Il a affirmé que, la quantité d’eau disponible ne suffit pas à tout le monde, surtout en cette période de ramadan.
Le jeudi 16 mai 2019, Fatima Hassan, la représentante des déplacés internes du camp de Malkohi à Yola, a demandé au gouvernement et organisations non gouvernementales de les soutenir. Yola est situé dans l’Etat d’Adamawa, au Nord-est du Nigéria. Fatima Hassan a souligné que les déplacés sont en manque de nourriture et de matériels. Selon elle, la situation humanitaire dans le camp s’est empirée avec le Ramadan. Le coordinateur de l’agence nationale de gestion des urgences, ANGU, chargé des Etats d’Adamawa et de Taraba, a indiqué pour sa part aux déplacés d’être reconnaissant et de cesser de se plaindre
Toujours le 16 mai 2019, les habitants du village Fouli Koura ont demandé aux autorités de leur construire des latrines. Le village de Fouli Koura se trouve à une trentaine de Kms à l’Est de Liwa. C’est dans la province du lac Tchad au Tchad. Selon le chef du village, Ousmane Hassan, les habitants sont démunis, ils n’arrivent pas à construire des latrines chez eux. D’après lui, les gens sont obligés de faire leurs besoins juste aux alentours du village.
Pendant ce temps, le dernier rapport du bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires annonce qu’une enveloppe de 11 millions de dollars a été accordé par le fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires, CERF, pour les urgences au Tchad. D’après le rapport d’OCHA, le bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires Humanitaires, ce fond vise à répondre aux besoins humanitaires des réfugiés, population hôtes au sud et à l’Est ainsi que ceux des personnes affectées par l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans la bande sahélienne du Tchad d’ici la fin de l’année.