Alors que 262 personnes ont été condamnées à des peines de prison allant de deux à trois ans au Tchad le lundi dernier, les avocats du pays affirment qu’ils feront appel des poursuites engagées contre ces manifestants arrêtés dans le cadre des manifestations meurtrières du 20 octobre.
Au total, 401 personnes avaient été jugées à la prison de Koro Toro, une prison de haute sécurité située dans le désert à 600 kilomètres de la capitale N’Djaména. Les avocats avaient boycotté les procédures pour des raisons de légalité.
Pour rappel, une cinquantaine de personnes, dont dix membres des forces de sécurité, sont mortes lorsque la police a ouvert le feu sur des manifestants à N’Djamena et dans plusieurs autres villes le 20 octobre, selon un bilan officiel. Mais des groupes d’opposition affirment que le nombre réel de victimes est beaucoup plus élevé et que des civils non armés ont été massacrés.