Au Tchad, à travers un communiqué publié ce 01 février, la Ligue Tchadienne de Droits de l’Homme, porte à la connaissance de l’opinion qu’en date du 21 janvier 2023, les éléments de l’Armée Nationale Tchadienne (ANT) en opération dans la province du Lac, aurait procédé à la pendaison « de 11 paisibles citoyens, dont 4 membres du comité d’autodéfense du village Barkorom, dans la sous-préfecture de Ngouboua /Département de Kaya.
Selon la LTDH les militaires auraient agi sur instruction de leur Commandant de Régiment et les victimes auraient été soumises à des actes de tortures après leur « arrestation et détention » au camp militaire pendant 17 jours. Cependant, après leur exécution par pendaison, les corps des victimes ont été enterrés clandestinement dans un chantier, note le communiqué.
Alertés par l’attroupement et les cris des hyènes, les parents des victimes ont découvert cinq (5) corps dévorés, les six (6) autres ont été exhumés dans un cimetière du village sur autorisation dudit Commandant de Régiment, poursuit le communiqué.
D’après le communiqué du LTDH, depuis l’apparition du phénomène de Boko Haram dans la province, les éléments des forces de défense et de sécurité en intervention soumettent en toute impunité la population civile à toutes sortes d’exécutions notamment : arrestations arbitraires, détentions légales, tortures, traitements inhumains et dégradants, extorsions des biens, exécutions sommaires et extrajudiciaires et viol.
Par ailleurs, la LTDH exprime son indignation face à ces pratiques et elle promet à l’opinion la publication d’un rapport détaillé sur ces massacres dans un bref délai. Outre, la LTDH exige du gouvernement la poursuite des acteurs et leurs complices afin que justice soit rendue et demande une enquête indépendante et impartiale pour faire toute la lumière sur les violences graves de droits de l’homme en lien avec la lutte contre le terrorisme au Tchad.