Le marché noir du médicament est un phénomène très présent au Tchad. Vendus au grand air, sur des étals dans les marchés et dans les boutiques de fortunes, les médicaments de la rue sont sollicités par certaines personnes pour se soigner. L’ampleur de la vente et consommation des médicaments sur le marché informel soulève de nombreuses questions éthiques et de santé publique.
Selon quelques personnes interrogées lundi par Radio Ndarason Internationale, elles achètent les médicaments de la rue par manque de moyens financiers. Elles déclarent que c’est très difficile de trouver certains médicaments prescrits par les médecins à la pharmacie parce que, leurs pris sont souvent très élevés.
D’après le Dr Alhamdou John Narsis interrogé par RNI, la consommation des médicaments de qualité, préalablement sélectionnés, puis utilisés de manière rationnelle, conditionne la santé de chaque habitant. Selon lui, le médicament de la rue tue. Pour cause, leurs expositions et conservations ne sont pas bonnes. Dr Alhamdou John Narsis indique que le lieu de provenance de ces médicaments ne sont pas connus. Le médecin rappelle avoir surpris des patients prendre des médicaments qui ne correspondent pas à ceux qui leurs ont été prescrits par le médecin. Cette comportement met en danger la vie du malade, a fait remarquer Dr Alhamdou John Narsis.
Dans un communiqué de presse datant du samedi passé cité par Alwihda info, le ministre tchadien de la santé publique a appelé dans un communiqué de presse, les habitants à éviter de se faire soigner avec les produits de la rue. Selon le communiqué cette situation vient de se confirmer par des cas de perte de conscience constatés suite à la prise d’un produit dénommé Fradol, supposé être du Diclofenac de potassium 50 mg contenu dans un emballage de couleur verte. Selon le ministre tchadien, ce produit ne figure pas sur la liste nationale des médicaments essentiels. Azis Mahamat Saleh leurs a demandé de se rendre dans les centres de santé les plus proches pour tout problème de santé.