Le vendredi 19 juillet marque le dixième anniversaire du groupe Boko Haram. Le mot ‘’Boko Haram’’ signifie pour ce mouvement, le rejet d’un enseignement perverti par l’occidentalisation. Depuis 2009, année de sa création, les éléments du groupe Boko Haram ont perpétré de nombreuses attaques dans les quatre pays du bassin du lac Tchad. Il s’agit du Cameroun, Niger, Nigeria et Tchad. Des attaques aux conséquences humanitaires, sociales, économiques incalculables. Les chiffres sont éloquents pour exprimer l’ampleur des conséquences des dix ans de Boko Haram dans le bassin du lac Tchad.
Selon l’organisation internationale des droits de l’Homme, Amnesty International, plus de vingt mille personnes ont été tuées, depuis le début du conflit en 2009. Il y a eu aussi en dix ans d’importants mouvements des populations dans la région à la suite des effets néfastes des activités du Groupe. D’après l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, UNHCR, près de trois millions de personnes ont été forcées à se déplacer dans les quatre pays du Bassin du lac Tchad. Il s’agit, selon le HCR, de près de 2 millions de déplacés internes dans le nord-est du Nigéria, plus de cinq cent quarante un mille déplacés internes au Cameroun, Tchad et Niger et 240 mille réfugiés dans les quatre pays du bassin du lac Tchad.
Le conflit de Boko Haram a eu également un impact négatif sur le plan socio-économique. Des écoles, marchés et centres de santés ont été détruits dans des attaques orchestrées par le groupe. A cela s’ajoutent l’enlèvement des bétails, vol des provisions alimentaires et incendie des champs et villages.