Dans « Les Voix du Lac », l’émission de Ndarason qui donne la parole aux auditeurs de la province du Lac, pour parler de leurs préoccupations, Achta Abdramane Adji a reçu une quinzaine d’appels du Lac. Ce matin, il était question des déplacés qui démolissent leurs maisons et revendent les matériaux pour répondre à leurs besoins vitaux.
Partagé entre le Niger, le Nigeria et le Cameroun, le Lac-Tchad enregistre plus de 400 000 personnes déplacées par les conflits armés. Dans leur fuite, les familles déplacées laissent derrière elles leurs maigres moyens de subsistance et se retrouvent dans un état d’extrême vulnérabilité.
Durant 40 minutes, certains de nos auditeurs ont partagé les difficultés des déplacés tout en justifiant leur comportement, quant à la vente des logements construits par les ONG. C’est une question de survie, disent nos auditeurs.
Hassan Abakar a estimé qu’il est tout à fait normal que les déplacés vendent leurs maisons, car selon lui, « il faut être rassasié pour penser à dormir sous un toit ».
Adouma Ali, a souligné que, « suite à la crise au Soudan, les humanitaires sont partis à l’Est du pays pour secourir les réfugiés nouvellement arrivés. Ceux du Lac-Tchad sont à la merci de Dieu ». Il a ajouté que, « la plupart des déplacés ne savent rien faire qui peut être une de source de revenus. Quand on a faim, on ne réfléchit pas. C’est pourquoi ces derniers ont vendu leurs maisons et les voilà exposés au soleil et à la pluie.
Pour Mahamat Moussa, vendre les maisons c’est multiplier par zéro l’effort des humanitaires. « Mais s’ils leur avaient appris des petits métiers au lieu de leur donné tout, les déplacés ne seraient pas amené à faire cela ».