La situation humanitaire dans les pays du Bassin du lac Tchad est marquée en 2019 par la poursuite des déplacements forcés des personnes à l’intérieur des frontières des quatre pays de la région. Elle est aussi marquée par un nombre considérable de réfugiés. Ces déplacements sont la conséquence de la persistance des crises multiformes renforcées par la poursuite des violences et l’insécurité causées par les membres présumés du groupe Boko Haram.
Cette situation a débouché sur des crises alimentaires et sanitaires auxquels, les humanitaires tentent sans relâche d’y apporter des réponses.
Selon le programme des Nations Unis pour le développement, PNUD, plus de dix millions sept cent mille personnes ont eu besoin d’une assistance humanitaire d’urgence en 2019. Le PNUD a rappelé que la famine aurait touchée six cent cinq milles personnes.
Le bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, OCHA, estime à près de quatre millions le nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aux niveaux « crise » et « urgence » dans les pays du Bassin du Lac Tchad en 2019. Parmi elles, environ quatre cent mille enfants qui vivent aujourd’hui dans une situation de malnutrition sévère,
Selon un communiqué de Plan Internationale datant de mai 2019, des millions de personnes ont été victimes de déplacements, massacres et malnutrition au nord-est du Nigeria, dans la région de Diffa au Niger, au nord-Est du Cameroun et à l’est du Tchad.
Au Cameroun deux cent mille personnes ont été forcées de fuir leur foyer et près de trois millions d’individus devraient avoir besoin d’aide humanitaire cette année, a affirmé le OCHA. D’après une analyse des besoins humanitaires réalisés toujours par OCHA, quatre millions trois cent mille personnes ont été dans le besoin humanitaire dont trois millions de personnes en insécurité alimentaire. C’est une augmentation de trente un pour cent des besoins humanitaires entre 2018 et 2019.