Le changement de saison a eu des effets négatifs sur les activités commerciales à Bol, chef-lieu de la province du lac Tchad.
Selon quelques habitants interrogé ce mardi par Radio Ndarason Internationale à N’gourtoula, une localité située à une quarantaine de km au nord-est de Bol, les boutiques ouvrent leurs portes avec un retard d’une heure. D’après ces habitants, les commerçants rentrent également un peu plus tôt que d’habitude.
Pour certains commerçants également interrogés par Radio Ndarason Internationale, les véhicules de transport des marchandises arrivent souvent à destination avec retard à cause du brouillard. Ils ont fait savoir que ces véhicules arrivent à destination vers quinze heures. Les commerçants ont rappelé qu’en temps normal, ils partent dans les villages chercher les marchandises en une seule journée de voyage. Mais aujourd’hui, le changement de climat leur impose deux à trois jours de voyage ont-ils dit.
Selon les commerçants, le changement de climat ne favorise pas la bonne marche des activités dans le marché. Ils déclarent : « La poussière empêche les clients de venir faire des achats. Certains commerçants qui n’ont pas de moyens ne peuvent même pas faire le marché.»
Selon Mahamat Moussa, le chef du centre de santé de Tataferom interrogé par Radio Ndarason International le jeudi dernier hormis les conséquences économiques, la poussière peut avoir des conséquences très négatives sur la santé des habitants du lac. Tateferom est une localité située à une centaine de km à l’ouest de Liwa, dans la province du Lac Tchad. Selon Mahamat Moussa, la poussière peut entrainer des maladies respiratoires comme l’asthme et la bronchite.
Bol, située sur la rive est du lac Tchad, est une ville très pauvre, mais qui joue un rôle très important pour le commerce régional. À travers le lac Tchad, le commerce avec le nord du Nigeria est à la base de l’économie locale. Les secteurs économiques principaux sont entre autres la pêche qui représente le secteur le plus important, le commerce du bétail dont une grande partie est exportée vers le Nigeria, et la production agricole, dont la production de maïs et de mil représente environ 84 % de toute la production céréalière et des oléagineux, légumineuses et tubercules par rapport à la moyenne.
