Les réfugiés nigérians vivant dans la ville de Diffa, au sud-est du Niger ont affirmé ce lundi se sentir abandonnés par les autorités de leur pays d’origine.
Quelques réfugiés nigérians interrogés ce lundi par Radio Ndrason Internationale, ont dit n’avoir reçu la visite d’aucune autorité du Nigéria depuis plusieurs années. Il s’agit principalement des réfugiés nigérians qui se sont réfugiés à Diffa à la suite des attaques des éléments du groupe Boko Haram dans l’État de Borno, au nord-est du Nigéria.
Ces réfugiés ont déclaré : « Cela fait déjà plus de cinq ans que nous n’avons pas reçu la visite de nos autorités »
Toutefois, les réfugiés ont signifié avoir reçu la visite d’une délégation d’officiels nigériens. Ces réfugiés ont remercié les autorités nigériennes pour l’hospitalité dont ils leurs ont fait montre. Par ailleurs, ils appellent le gouvernement de leur pays à envoyer une délégation voir leur condition de vie.
Selon un rapport du haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés datant de 2019, la flambée de violence dans le nord-ouest du Nigeria a poussé vingt-mille personnes à se réfugier au Niger depuis le mois d’avril.
Selon ce rapport, plusieurs facteurs expliquent cette nouvelle vague de déplacés évoquant des affrontements entre agriculteurs et éleveurs de différents groupes ethniques et des rançons dans les Etats nigérians de Sokoto et Zamfara.
D’après ce rapport, plus de dix-huit mille personnes ont déjà suivi le processus initial d’inscription jusqu’à présent. Le HCR a indiqué que parmi les nouveaux arrivants, beaucoup se sont installés tout près de la frontière avec le Nigeria où le risque d’incursions armées demeure très élevé.