La Maison des médias du Tchad, en partenariat avec l’Organisation Internationale de Francophonie (OIF), a organisé du 7 au 8 décembre, un atelier de monitoring et de capitalisation à l’intention des journalistes. Cet atelier fait suite aux activités organisées en juin dernier à l’endroit des managers, rédacteurs en chefs et journalistes producteurs des organes de presse de N’Djamena et des provinces, bénéficiaires du projet « Accompagnement des médias tchadiens à une participation professionnelle pour une transition réussie ».
Placé sous le thème : « Éducation aux médias et à l’information : des citoyens mieux formés et informés, gage d’une transition apaisée au Tchad », l’objectif est de refléter la mise en œuvre des connaissances et compétences nouvellement acquises par les journalistes bénéficiaires venus des provinces et de N’Djamena.
Dans son mot introductif, le secrétaire exécutif du comité de gestion de la Maison des médias du Tchad, Kolmadjingar André, a situé le contexte de la formation. Selon lui, « les journalistes doivent veiller à la mise en application des acquis des médias tchadiens pour la couverture médiatique de la transition ».
Le consultant Abderamane Koyome de la HAMA, a quant à lui, rappelé le contexte de la transition au Tchad depuis la mise en place du conseil militaire de transition au futures échéances électorales, en passant par le dialogue national inclusif souverain. Une situation qui selon lui a été marquée par « des événements ayant bouleversé le pays avec pour conséquence la restriction des libertés et surtout celle de la presse en particulier ».
Il ressort des discussions de la conférence débat, l’importance du projet qui a permis de situer la responsabilité sociale du journaliste marquée marqué par la prise de conscience dans la vérification des faits pour éviter le piège de la désinformation.
Les panélistes ont rappelé que l’éducation aux médias et à l’information est crée pour outiller les journalistes à la citoyenneté face à la multiplicité des canaux de communication avec la circulation de fausses informations qui incitent à la haine. Le travail de communication doit commencer à la base au niveau de la famille, de l’école et du milieu professionnel.
Au sortir de cette formations, est attendu des journalistes, des productions de qualité axées sur l’objectivité, l’impartialité et la neutralité. « La recherche de la paix doit interpeller la conscience des journalistes », a rappelé Alyo Mahamat Issa, directeur de communication et du développement des médias représentant du ministre de la communication. Pour lui, « le professionnel des médias est tout d’abord un acteur social car, les valeurs qui guident ses actions dans l’exercice de son métier sont la paix, la liberté, la démocratie et le social ».