L’état hygiénique des latrines dans le camp des réfugiés de Bagassola, localité située à 75km à l’ouest de Bol, dans la province du lac Tchad, reste un sujet de préoccupation majeur pour les réfugiés qui vivent dans ce champ.
Selon un réfugié interrogé mercredi dernier par la Radio Ndarason Internationale, les réfugiés sont contraints d’aller se soulager en brousse en raison de l’état déplorable des latrines de ce camp.
« Nos latrines sont très sales. Nous avons très honte d’aller faire nos besoins dans la nature, surtout en brousse. D’ailleurs, ce n’est pas approprié d’aller faire ses besoins en brousse » a expliqué d’une voix lassée le réfugié.
Il a rappelé que ce comportement est incivique et risqué car, pouvant avoir des conséquences incalculables sur le plan sanitaire.
Ce dernier demande par ailleurs, un appui décisif de toutes les organisations qui exercent dans cette localité. Le réfugié parle notamment de dotation en matériel d’assainissement et purification des latrines.
D’après Noudji Kouamaye Emma, infirmière au centre de santé de Bagassola urbain interrogé Radio Ndarason Internationale,
Il est impérieux que les latrines soient régulièrement nettoyées et désinfectés dans le champ des réfugiés de Bagassola.
Le non-respect des mesures d’hygiènes peut, d’après elle, entrainer des maladies diarrhéiques qui peuvent affaiblir considérablement le corps.
Mme Noudji Kouamaye Emma a recommandé aux réfugiés de ne jamais déféquer à l’air libre car, c’est une source de pollution et de maladies.
Elle déclare : « Lorsqu’on défèque à l’air libre, les mouches viennent s’y poser, prennent des microbes qu’ils vont ensuite poser sur les aliments. »
L’infirmière a exhorté en outre, les réfugiés à se laver les mains avec de l’eau et du savon après les toilettes.
Déjà, il y a deux semaines, les réfugiés du camp de Bagassola ont affirmé être confrontés à de problèmes de logements et de santé. Ils ont fait savoir n’avoir pas reçu depuis plusieurs mois une aide médicale des ONG.