Le Tchad a déclaré, quatre diplomates soudanais « persona non grata » et leur a accordé un délai de 72 heures pour quitter le territoires tchadien. La notification de leur expulsion a été faite ce samedi 16 décembre à leur ambassadeur Osman Mohamed Younis par le ministre tchadien des affaires étrangères, Mahamat Saleh Annadif.
Cette mesure fait suite aux propos « graves et dénués de tout fondement », du général Yasser Al-Atah, chef d’état-major des forces armées soudanaises, accusant le Tchad d’interférer dans le conflit inter-soudanais. Ces accusations ont été réitérées, à la surprise générale, par le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Assadickh, récemment sur une chaîne de télévision locale.
Le Tchad a qualifié ces accusations d’ « inacceptables, inamicales et masquent un dessin inavoué »… Le gouvernement de la République du Tchad ne saurait tolérer cela et rappelle aux autorités soudanaises qu’il apporte toute son assistance tant sur le plan de la recherche de la paix que sur celui de l’accueil sur son territoire des milliers de frères soudanais ayant fui la guerre.
Le lendemain, le ministère des Affaires étrangères du Soudan a déclaré trois employés et diplomates de l’ambassade du Tchad au Soudan persona non grata et, par conséquent, ils doivent quitter le pays dans un délai maximum de 72 heures, a indiqué Sudan News Agency.
Les personnes concernées sont Idris Youssef Omar, chef adjoint de la mission tchadienne au Soudan, le colonel Nasr al-Din Muhammadin Roqi, attaché militaire, et Muhammad Taher Tarjouk, attaché technique.
Depuis le début des affrontements entre l’armée régulière soudanaise et les forces de soutien rapide le 15 avril, le Tchad est devenu un des pays privilégiés de refuge par la population civile. Plus d’un million de personnes déplacées sont installées dans la partie Est du pays.