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Religion

A cinq jours du Ramadan, le coût de la vie est élevé à Baga Sola

8 avril 2021
Temps de lecture : 3 minutes

Le 13 Avril prochain, les musulmans du Tchad à l’instar de ceux du monde entier, entreront dans le mois saint du Ramadan. Un mois qui commencera dans un climat peu paisible et difficile, du fait que COVID-19 est toujours présent et a compliqué les habitudes quotidiennes.

Notre correspondant a fait un constat dans la ville de Bagasola, localité située à 75 kilomètres de Bol chef-lieu de la province du Lac. Il ressort des témoignages qu’a l’approche du ramadan, la vie devient de plus en plus chère à Bagasola. Selon un habitant, la crise de Boko Haram et la pandémie de la Covid-19 sont les causes de cette situation difficile. Il est au micro de notre correspondant à Baga Sola, Mahamat Ousmane Wayami :« Ici à Bagasola, durant les six dernières années, les activités de commerce tournaient très bien. Les gens transportaient du natron vers le Nigeria et à leur retour, ils rapportaient des produits de là-bas qu’ils revendaient moins cher. C’est ce qui rendait la vie très facile autrefois. Malheureusement avec la crise de Boko Haram dans la région et celle de Covid-19, tout est devenu difficile. Même les commerçants n’arrivent pas à écouler leurs marchandises. »

Cet autre habitant est du même avis mais il se plaint surtout de la cherté des denrées alimentaires de première nécessité et appelle à l’aide. « Nous avons remarqué ces derniers temps que les prix des produits comme la farine, le sucre et l’huile ont flambé. Nous pensons que tout cela est lié à l’histoire de Boko Haram. Dans le passé, certains commerçants importaient des produits depuis N’Djamena, mais quand covid-19 est apparu, ils ont cessé et cela a causé la cherté de la vie. Nous demandons à toute personne de bonne volonté et aux projets qui interviennent dans la localité d’essayer de nous aider, car nous sommes des mères ménagères sans revenu potentiel. »

La province du Lac est une zone qui accueille des centaines de milliers de personnes déplacées internes, des retournés et des réfugiés. Ces derniers, en fuyant les violences pour habiter en dehors de leurs zones, ont tout perdu et vivent dans la précarité. Parmi eux il y a des milliers de musulmans qui auront peut-être de la difficulté à vivre ce mois saint. Il faut souhaiter que leur situation fasse l’objet d’une attention particulière de la part des humanitaires, gouvernements, décideurs et autres acteurs intervenants dans la zone.

À propos de l’auteur

Moussa Mahamat Seid